5ème réunion du comité : débats d'avenir

Publié le par Moselle d'avenir

Le jeudi 29 novembre a eu lieue la 5ème réunion du comité « Moselle d’avenir ». Une fois n'est pas coutume, cette réunion n'a pas porté dans un premier temps sur le plan organisationnel. Une autre réunion (la 6ème) y sera très prochainement consacrée. Au cours de cette réunion, les membres ont donc préféré se concentrer sur plusieurs sujets de débat qui sont autant d'éléments de rénovation de notre parti et du message socialiste.

1. Le développement durable

 

Un exemple local à Thionville, l’association Thionville Gao, créée en 1986. Chaque foyer fiscal Thionvillois « donne » 1 euros par an par le biais des impôts locaux. De plus, elle est financée par la municipalité et les cotisations de ses adhérents.


Ses objectifs sont :

 

Mali.JPG- Etablir des liens d'amitié solides entre les deux communautés (échanges et rencontres à Thionville et au Mali). Un exemple : faire venir des jeunes Maliens pour qu’ils étudient à l’IUT de Thionville. Après les études achevées ils peuvent rentrer au pays et appliquer ce qu’ils ont appris ;

- Faire connaître les réalités économiques, sociales et la richesse culturelle du Mali. Cela c’est notamment traduit dans le cadre du 20ème anniversaire de l’association par des : animations au Geric, des projections gratuites à La Scala, un repas Africain…

- Aider à la réalisation des projets de développement de nos partenaires maliens, pour un véritable codéveloppement

 

Ses actions :

- Donner du travail et une qualification aux Maliens ;

- Améliorer leur cadre de vie : création d’une coopération laitière, création d’une déchetterie, projet de réorganiser l’assainissement notamment avec l’aide de subventions européennes.

L’une des finalités de l’association est de faire en sorte que les Maliens se sentent bien chez, trouve un travail et ainsi puissent y vivre dans des conditions correctes. Cela traite de façon intelligente le problème de l’immigration, car si une personne est bien dans son pays elle ne le fuira pas.

  

2. La vie chère, le pouvoir d'achat :

 

Le caddie de la ménagère n’est pas représentatif de l’évolution de l’inflation alimentaire. Par ailleurs, pour évaluer l’inflation on ne tient toujours pas compte de certain poste de dépenses tel l’immobilier. En conséquence, il est urgent de reformuler le mode de calcul de l’INSEE.

 

On peut s’interroger sur le fait que baisser les prix de l’alimentation dans les grandes surfaces, conduiraPouvoir-dachat.JPG tôt ou tard à une baisse de la qualité des denrées alimentaires. Face à ce dilemme, où l’on voit apparaître une alimentation à 2 vitesses, il est urgent non pas de jouer sur la marge des producteurs en les sacrifiants, mais en augmentant les salaires pensions et  les marges des grandes surfaces.

 

Nous sommes d’accord pour affirmer que c’est sur le logement (premier poste de dépense des ménages) que doit aussi  porté les efforts des pouvoirs publics. On s’aperçoit que dans ce domaine la droite à tout faut depuis 6 ans : non seulement elle ne créée pas de logements mais elle en détruit. En effet, pour les 3 prochaines années l’UMP s’est engagée à reconstruire 1 logement pour 1 logement détruit. Le gros problème porte sur la taille des nouveaux logements par rapport aux anciens. On détruit des F5 pour construire des F3. Au final, malgré un nombre de logement égale, il y aura finalement moins de places disponibles.

3. Les universités


Nous sommes tombés d’accord pour dire que certaines filières offrent très peu de débouchés et finalement ne mènent à rien. De plus, bien que la quantité d’études n’est pas une sécurité absolue contre le chômage, on peut estimer que le fait de faire des études ouvrent sur de la culture, donc au final permet d’apprécier de me mieux comprendre le monde

 

Il y a un un gros problème sur le taux d’échec à l’université : 50% la 1ère année, 75% la 2nd année.

Plusieurs explications émergent :

- mauvais « aiguillage » après le lycée : certaines filières sont mises au placard pour cause de mauvaise image;

- on peut justifier le taux d’échec à l’université par un manque d’encadrement décroissant au fur et à mesure que les études progressent;

- problème de concilier pour les étudiants pauvres : le travail et les études;

- problèmes pour l’obtention des bourses universitaires : les jeunes qui quittent le domicile familiale sont encore dépendants de la feuille d’imposition des parents sur 2 ans. Délai qui devrait être supprimé, pur permettre à d’avantages d’étudiants d’accéder aux bourses, et ainsi accroître leur pouvoir d’achat.

 


3. Le traité de Lisbonne

 

Aboutir a une position commune est difficile tant sur le mode de ratification que sur la position a adopté : donc avant d’avancer les arguments il serait intéressant de dire les anciennes et les nouvelles positions individuelles :

- Margueritte et Henri : oui en 2005, oui en 2007 ratification par le parlement

- Guillaume : oui en 2005, oui en 2007 ratification par le parlement

- Matthieu : non en 2005, oui en 2007 ratification par le parlement

- Thomas : non en 2005, non en 2007 tenu d’un réfenrendum

 

Thomas défend le non car il estime que le contexte est identique et le texte semblable, donc sa position est similaire par rapport en 2005. Par ailleurs, il regrette le volte face de Ségolène sur le mini traité, qui après avoir défendu la tenu d’un réfenrendum durant la campagne présidentielle, aujourd’hui n’en parle plus (cf. lettre de Ségolène aux militants de DDA).

Il nous rappelle quelques déclarations de Ségolène :

-11/10/2006 : « Le débat démocratique avant tout, l’UE a trop souffert de débat non démocratique »

-22/04/2007 : « Les français seront appelés a se prononcer par réfenrendum, cela ne se fera pas à leur insu…je soutiens l’union des peuples »

-05/2007 : (après sa visite au président Sarkozy) « Je considère que le mini traité européen est négatif…absence d’harmonisation fiscale…sociale… »

 

Henri, Matthieu et Guillaume avancent une situation de blocage en Europe, que seul le traité européen permettra de débloquer. Hors les arguments que chacun connaît, nous reconnaissons le parlement légitime pour statuer. Evidemment, reste le débat sur le mode de scrutin qui bipolarise la vie politique et de ce fait ne laisse pas de place aux extrêmes. Un autre argument est que la France est « un » pays sur 27, et ne doit donc pas bloquer les choses indéfiniment. Enfin, les arguments défendus par les défenseurs du non sont peu crédibles : l’exemple le plus éloquent est de demander un référendum et de prôner l’abstention. On ne peut pas mélanger une position européenne d’un parti de gouvernement avec des stratégies internes qui émanent de personnes comme Laurent Fabius ou Mélenchon. Qu’elles sont leurs propositions ?

                                                                                                                  Matthieu Schmidt
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M
Je suis tout à fait d'accord avec toi.<br /> Il est évident que notre projet était meilleur que celui de Sarkozy, tout en étant objectif, si on fais référence au sondage des échos.<br /> D'autre part, notre projet n'était pas plus couteux que celui de l'UMP, je pense d'ailleurs que l'on en a pas assé parlé. Enfin, chose qui est sans dout la + importante : il aurait eu des retombés positives en terme d'emploi, de pouvoir d'achat, d'éducation, de croissance... car il était équitable.<br /> <br /> Je suis heureux d'être tombé d'accord avec toi.<br /> Matthieu
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A
@ Matthieu<br /> <br /> Je suis d'accord avec toi concernant les deux mesures incantatoires qu'étaient la hausse du SMIC à 1500 euros et la génèralisation des 35h.<br /> Mais je tiens quand même à signaler qu'un sondage devant paraitre dans les échos, jugeaient le pacte plus crédible que le programme de sarkosy. Le sondage a heureusement été supprimé... Je rappelle que pour la plupart des économistes le pacte était crédible et notamment à l'étranger.<br /> Alors tu dis que nous n'avons pas su l'expliquer aux français et je suis d'accord avec toi. Notamment sur le fait que notre vision économique n'est pas simpliste (travailler plus pour gagner plus) mais a une cohérence globale sur la société. Il est donc difficile d'expliquer en deux mots surtout si on n'est pas aidé par les médias qui martélent à longueur de sondage que la candidate n'est pas crédible.<br /> C'est donc un ensemble de choses qui a fait que nous n'ayons pu l'expliquer au peuple français. Mais il faut aussi relativiser. La majorité des travailleurs, des cadres, des gens informés ont voté pour nous. Et l'on constate dans les mesures prises par le gouvernement que c'est nous qui avons la vision la plus positive et la plus cohérente sur l'économie.
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M
En tant que socialiste, je peux te dire que le pacte présidentiel je l'ai lu et relu, et j'en ai distribué... Cela ne pas empéché de lire les programmes de la LCR, du PCF, du MoDem et de l'UMP, et je ne peux que constaté que notre programme avait autant de convergence avec le MoDem qu'avec le PC. Donc à savoir si Bayrou aurait fait un bon premier ministre, je dis oui. A moins de préférer DSK, choix qui n'est pas mauvaix.<br /> <br /> On ne peut pas attribué exclusivement la défaite de Ségolène à DSK, Fabius ou autres socialistes. Néanmoins, cela est en parti vrai. Pour moi, ce qui la principale cause de notre défaite est le manque de crédibilité économique, ressentit par les électeurs. En clair, nous n'avons pas eu la majorité car les électeurs nous ont jugés incompétent sur le domaine économique. Nous sommes apparus aux yeux des français comme un parti incapable de penser le monde de demain dans le monde d'aujourd'hui. Je peux te citer un exemple concret : le SMIC à 15OO euros d'ici 5ans. Combien de fois n'ais-je pas entendu : "Comment allez-vous financer cette mesure ? Vous savez bien que les caisses sont vides! vous êtes des irresponsables!". Après explication, il comprenait. Mais cela démontre bien une lacune : NOUS n'avons pas été perçu comme un parti crédible, même si pour moi militant nous l'étions.
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A
Matthieu<br /> Pour te dire clairement les choses je ne suis pas sûr que Delors et toi aient vraiement lu le pacte présidentiel. Car tu constaterais que ta vision marxiste du pacte est obsoléte et que ta vision soc-dem est déjà dépassé! <br /> Nous sommes rentrés dans une nouvelle ère de la conception de la société qui est basée sur le donnant-donnant, l'incitation fiscal plutôt que la taxe pour arriver au gagnant-gagnant. <br /> Enfin bref je ne veux pas te faire un CR détaillé du pacte, ni te faire du mal mais la conception de la nouvelle gauche qui se léve est au-delà de la socdem puisqu'elle se recentre sur ses valeurs fondamentales de gauche tout en assurant le dynamisme économique.<br /> Au plaisir de te voir sur DA pour en discuter. Ce serait intéressant et profitable à tous.
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M
C'est vrai que Ségolène a perdu la présidentielle à cause des éléphants, mais ont peut aussi attribué notre défaite au contenu de notre projet. Lorsque j'entends Jacques Delors dire sur le programme socialiste de 2007 : "On est bien obligé de constater qu'il n'est pas adapté aux changements du monde, même si ce programme répond à court terme aux préoccupations des électeurs" et, "le refus, au fond de soi-même de l'économie de marché et l'attitude frileuse, voire hostile, à l'égard de la mondialisation sont deux erreurs majeures de la gauche française", j'applaudis des 2 mains! Avec les idées de certain de rupture avec le capitalisme ou d'une certaine façon avec le libéralisme on est pas près de gagner!<br /> <br /> Ce qu'il faut ce n'est pas tant changer brutalement le système, mais essayé de le maîtriser pour l'améliorer petit à petit. De plus, je ne vois pas comment faire marche arrière du jour au lendemain sur 30 ans de mondialisation, qui au passage permet à certain pays de progresser éconmiquement comme la Chine. Evidemment, sur le plan social, c'est une honte. Et c'est là que nous devons apporter des réponses, claires et précises sur la répartition et une création équitable des richesses. <br /> <br /> A l'avenir il faudra arriver avec un programme 100% social-démacrate. Je pense qu'il vaut mieux arriver avec un programme réaliste de centre-gauche, l'appliquer dans son ensemble, éventuellement allé plus loin si cela est possible, cela satisfera une très grande majorité des Français, que de faire l'inverse. C'est-à dire faire un programme 100% socialo-communiste et une fois arrivé aux responsabilité (peut-être par miracle!) ne pas l'aplliquer car trop à gauche et incompatible à notre époque. Donc au final décevoir et perdre et reperdre. Tous nos grands dirigeants socialistes d'après-guerre ont été des sociaux-démocrates : Mendes-France, Mitterrand président, Rocard, Jospin... et leur bilan est tout à fait recommandable.<br /> <br /> Je sais que cette façon de voir les choses ne plaira peut-être pas à tout le monde. Mais temps pis. Mais je permets de leur demander : sommes-nous un parti réaliste de gouvernement, donc avoir des propsitions en conséquence? ou, un parti qui ne présente des candidats uniquement pour ce faire plaisir?
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