3. Assurer l'indépendance énergétique de la France

« Il faut que tous les Etats se surpassent et que l’intelligence humaine l’emporte pour que toutes nos techniques, tous nos savoir-faire soient mis au service de la défense de la planète. Je sais que c’est possible si nous savons nous unir » Ségolène Royal, alors Ministre de l’environnement, interviewée dans le cadre du Sommet de la Terre à Rio en 1992.

Ségolène Royal propose une méthode efficace pour assurer l’indépendance énergétique de la France

La France compte 58 réacteurs et 19 centrales fournissant 17% de la consommation énergétique et 75% de l’électricité. Il s’agit d’un enjeu industriel majeur.

La sortie de la dépendance au nucléaire ne relève pas de considérations techniques mais d’un choix politique. L’Espagne, par exemple est à 40% d’énergie renouvelable dans son bouquet énergétique, l’Autriche est à 62% également. La France qui n’est qu’à 17% d’énergie renouvelable doit faire davantage. L’objectif fixé par l’Europe est 20%.
Ségolène Royal propose de sortir du nucléaire en 40 ans, c’est-à-dire fixer un objectif ferme pour que l’ensemble de la mutation énergétique et industrielle puisse se faire dans de bonnes conditions.

Mais il faudra conserver deux réacteurs en activité pour maintenir la veille technologique et créer un laboratoire pour le traitement des déchets. Les emplois à maintenir et à créer dans le démantèlement des centrales, dans les travaux d’isolation des logements, et dans les nouvelles énergies permettront de rassurer les territoires concernés par les fermetures de centrales.

Trois actions devront être déployées
  • Mise en place d’un plan massif d’économies d’énergie puisque l’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas. Il y a 60% d’économie d’énergie à faire dans notre pays. Plusieurs centaines de milliers d’emplois peuvent être créés dans le domaine des économies d’énergie, à commencer par l’isolation des logements.
  • Montée en puissance, comme cela a été fait en Poitou-Charentes, de la production d’énergies alternatives
  • Enfin, organisation de la sortie du nucléaire avec des objectifs politiques fermes après avoir mené un grand débat avec les citoyens et le Parlement car pour réussir la mutation écologique il faut construire un consensus national. Le secret sur ce sujet doit être levé et le débat démocratique s’ouvrir : par exemple, on sait qu’il faut investir 90 milliards en travaux de sécurité. Il est plus judicieux de fermer les centrales non sûres et d’investir dans une industrie énergétique solaire
Le débat sur la question du nucléaire et l’avenir énergétique de la France devra se faire dans la transparence.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :